lundi 20 avril 2015

LE VOL DU CANARD


Les essais du premier hydravion militaire français dans le golfe de Saint-Tropez




Dans le port de Saint-Tropez au mois de Juin 1911, fut pris le cliché pour cette carte postale représentant le premier hydravion de l’aéronavale lors des essais en Méditerranée.
Une des personnes qui l’admire au premier plan a peut-être écrit deux mois plus tard cette carte postale à une amie passionnée par l’aviation naissante.

Son pilote, Pierre CAYLA*, jeune lieutenant de vaisseau, 17e militaire ayant obtenu le brevet de pilote moins d’un an avant l’évènement que nous relatons dans une école de pilotage civile, (il n’existait pas d’école militaire d’aviation à l’époque). Il a été décoré de l’ordre de chevalier de la LH un mois après ces essais 

"Services exceptionnels rendus à l'Aviation. Nombreux travaux en vue de l'application de l'Aviation à la Marine. A dirigé avec la plus grande compétence de centre d'aviation de BUC et a fait preuve dans cette situation des plus grandes qualités de Chef et d'Administrateur (juillet 1912).

L’hydravion était basé à Fréjus et a effectué 10 vols à 70 km heures. Ces  essais ont été concluants pour l’avion, mais défavorables a son transporteur « La Foudre » qui avait des difficultés à gruter l’appareil pour la mise à l’eau et la récupération.




Le Canard Voisin a été au départ conçu en amphibie (roues et flotteurs) pour améliorer le modèle hydroaéroplane de Fabre ayant volé en 1910. Son  nom vient du fait que les ailes et le moteur sont à l’arrière, et le fuselage à l’avant, le sens du remorquage sur la photo est bien son sens de déplacement en vol, ce qui demande un petit effort d’imagination.



Note
*Pierre Amédée Firmin CAYLA (1880 – 1930) breton comme son nom de l’indique pas. Aspirant officier sur le cuirassier  BOUVET  Escadre Méditerranée en 1903.
Le BOUVET  été coulé par une mine dans les Dardanelles le 18 mars 1915. Avec les blessés morts à l'hôpital, cette tragédie coûta la vie à 648 marins, dont le brave capitaine Rageot de la Touche qui, sur la passerelle, aurait pu se sauver, mais qui choisit délibérément de se laisser couler avec son bâtiment. La catastrophe a fait deux victimes tropéziennes :
COULONY Auguste Stanislas, Second Maître Électricien.
SACCONE Marius Paul Gaston, né le 30 juin 1887 Matelot de 3ème classe sans spécialité.
CAYLA grâce à sa formation était à cette époque instructeur à l’école d’aviation d’Etampes.

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